Les structures souterraines offrent de bonnes caractéristiques de conservation : les conditions de températures ambiantes relativement constantes et modérées et la capacité de préservation d’un environnement étanche permettent d’optimiser la conservation des aliments, par exemple.
Une implantation à faible profondeur s’avère très efficace pour réduire la transmission du bruit aérien. De même, en cas de sources de vibration en surface ou près de la surface, les niveaux de vibration diminuent rapidement en sous-sol et en s’éloignant de la source.
Comme pour le bruit et les vibrations, la terre assure une protection en absorbant le choc et l’énergie vibratoire d’une explosion.
En cas d’explosion, de retombées radioactives et d’accidents industriels, les structures souterraines peuvent offrir des abris d’urgence très utiles, si elles sont dotées de moyens pour filtrer ou évacuer l’air extérieur contaminé.
Depuis des décennies, des tunnels souterrains sont utilisés pour les besoins de la recherche scientifique, notamment dans le domaine de la physique des particules. À la frontière franco-suisse, des tunnels spéciaux sont construits depuis le milieu des années 70, tels que le Super Synchrotron à Protons commandé en 1976.
Ce dispositif est installé dans un tunnel de 7 km de circonférence.
Plus tard, le grand collisionneur électron-positron ou LEP (Large Electron positron) a été construit ; avec ses 27 km de circonférence, le LEP est le plus grand accélérateur électron-positron jamais construit.
Plus récemment, en 2008, le LHC (Large hadron Collider) a marqué le début d’une nouvelle ère de découverte à la frontière des hautes énergies. Toutes ces recherches ont été rendues possibles moyennant la construction de tunnels.
La réserve mondiale de semences du Svalbard offre une parfaite illustration des atouts de l’espace souterrain : elle est située sur l’île norvégienne du Spitzberg, près de la ville Longyearbyen dans l’archipel arctique du Svalbard.
Cette installation a été construite pour assurer la conservation d’un large éventail de graines provenant des quatre coins du monde, dans un lieu souterrain sécurisé. Elle comprend des échantillons « doublons » ou de réserve des semences conservées dans les banques génétiques du monde entier, pour prévenir le risque de perte ou de destruction en cas de catastrophe mondiale ou régionale de grande ampleur.
Comme les graines doivent être conservées à une température stable de
−18 °C, le stockage souterrain au niveau du permafrost permet de maintenir des basses températures tout en garantissant une inertie thermique élevée.
En cas de panne des équipements de refroidissement, on peut compter sur un délai de plusieurs semaines avant que la température de cet espace creusé dans le grè, ne s’élève à −3 °C.